jeudi 2 avril 2015

Interview d'auteurs #WENDALL UTROI

Bonjour à tous!

Cela faisait de nombreux mois que je n'avais pas publié d'interviews d'auteurs français à découvrir, Après Marika Gallman, Emma Cavalier ou encore Samantha Bailly, je vous invite à découvrir Wendall Utroi, un auteur très intéressant de par son parcours et qui s' auto-édite chez Amazon.


L'image est floue, c'est celle qui est sur ses 4e de couverture, J'aime beaucoup, cela laisse planer le mystère sur cet homme... (Bon, d'accord, comme je vous aime, vous aurez une petite photo plus bas dans l'interview!) Je vous laisse découvrir l'échange que nous avons eu ensemble, rien que pour vous :)


  1. Bonjour Wendall, pour bien commencer, je te laisse te présenter aux lecteurs :



Je suis un « jeune » quinqua, policier en investigation. Père de trois grands enfants, marié, qui vit dans le sud-est de la France. J’ai eu la chance de pouvoir travailler dans plusieurs services et endosser différentes casquettes. Policier, BAC, OPJ, formateur en école, missions à l’étranger (Afghanistan et Kosovo). Cela m’a permis d’avoir un regard un peu différent sur notre société et sur le monde.


  1. Tu as auto — publié deux romans à ce jour, as-tu toujours écrit ? Depuis quand as-tu découvert cette passion ?


Dans un premier temps, je crois avoir toujours aimé lire. Je dévorais les bouquins, le soir, caché sous la couette m’éclairant à la lampe de poche. À l’école, j’étais moins fan des rédactions, bon élève disait-on, mais rêveur. Le goût de l’écriture ne m’est venu que bien plus tard, quand mes enfants ont cessé de me réclamer des histoires le soir avant le coucher. Je perdais mon public, plus de possibilités d’inventer des contes, j’ai alors j’ai écrit. J’ai réellement commencé vers 1998 ; des nouvelles, des critiques, des contes. Puis poussé par des lecteurs j’ai écrit une nouvelle plus longue qui fut le début de mon premier roman.


  1. Quelles sont tes inspirations ?


Holà ! Difficile, mais un auteur m’a fait plus rêver que les autres : Jules Verne. Mais je lisais de tout, bibliothèque verte (club des cinq...), bibliothèque rose (les malheurs de Sophie...) tout était bon. J’ai eu ensuite mes périodes, Stephen King, Agatha Christie, les auteurs de SF américains, Asimov, Tolkien. J’ai même eu ma période La Fontaine et Ésope ! Je sais ce n’est plus trop d’actualité ! En fait, je laisse aller mon imagination.


  1. L’auto-édition est de plus en plus courante chez les nouveaux auteurs, comment cela se passe-t-il concrètement ? As-tu démarché de nombreuses Maisons d'Edition avant de t’auto-éditer ?


En fait, j’y suis arrivé un peu par hasard. Je me trouvais au Kosovo quand j’ai terminé la relecture de mon roman. Il me fallait attendre de rentrer en France pour l’envoyer à un éditeur, et, disons que la patience ne figure pas en tête de mes qualités. J’ai fait un peu comme tout le monde, j’ai cherché sur internet. J’ai découvert un blog (vive les blogs !) qui parlait d’Amazon, et j’ai tout naturellement tenté l’aventure.
Je n’ai donc démarché aucune maison d’édition, mais ce n’était pas réellement un choix.


  1. Tu as été invité au Salon du Livre 2015 à Paris en tant qu’auteur, comment as-tu vécu ton premier salon ? Quels ont été les retours/impressions des visiteurs ?


Un mot pour résumer le salon « Whaou !". C’est incroyable, l’effervescence, le monde, des auteurs en dédicaces de toutes parts. Imagine... Chattam, Amélie Nothomb, des auteurs de BD, des stands régions, les Bogdanovs, des ateliers, des interviews.  
Tout simplement, j’ai profité au maximum, c’est peut-être une chance qui ne s’offrira plus à moi et j’en remercie les lecteurs, c’est grâce à eux.
Malheureusement, j’ai rencontré peu de mes lecteurs, je dois être honnête, c’est une petite déception. Mais, je le comprends, le salon est immense et puis tout le monde n’a pas la possibilité de passer par la capitale. Par contre, les quelques rencontres ont été magiques et je suis reparti avec des étoiles dans les yeux, le moral boosté à fond. Il n’y a rien de mieux pour un auteur que de recevoir le retour positif de ses lecteurs. J’ai quelques beaux souvenirs et photos.





  1. Peux-tu nous parler de ton premier roman, un "genou à terre" ?


C’est une histoire qui colle un peu à l’actualité. Max est un jeune homme intelligent qui a toujours souffert des brimades de ses camarades à cause de son embonpoint, mais aussi de sa gentillesse. Il est un peu le souffre-douleur des autres. Durant son service militaire, il va rencontrer un sergent qui va le pousser dans ses derniers retranchements. Un complot va l’amener en prison, où une rencontre va changer sa vie.
L’histoire retrace un peu la lutte des dominés contre les dominants, des victimes contre leurs bourreaux. Mon métier m’a montré les différentes facettes de l’Homme, bonnes, mauvaises, ambigües... Max va se sortir de sa situation de faible, se métamorphoser. Au fil des chapitres, il va envisager une vengeance, mais comment ? Ou ? Quand ? Sera-t-il capable d’aller au bout ? Bref des rebondissements, des intrigues des rencontres, pour ne connaitre la vérité que dans les dernières lignes. Mais, par-dessus tout je voudrais préciser que la trame rend ce roman (suspense, intrigue, policier) différent de ce que l’on peut lire dans ce domaine.


  1. Comment as-tu vécu le changement suspens/fantasy ?


Au début, avec beaucoup d’appréhension, mon premier roman se vendait bien, et se vend toujours bien, je prenais un risque. Mais, une de mes filles m’avait demandé d’écrire de la Fantasy, j’ai beaucoup de mal à dire non à mes enfants ! Après quelques pages, je fus agréablement surpris. La liberté de créer « mon » monde, mes personnages, mes évènements sans limites ou presque à mon imagination ont été une révélation. J’ai été happé par l’histoire au point de passer des heures devant le clavier sans m’en apercevoir.


  1. Passons maintenant à ton roman "la légende des Klungs", combien de tomes sont prévus ?


En fait, j’étais parti pour un seul tome. Mais, comme expliqué plus haut, je me suis laissé emporter et je me suis vite rendu compte que si je voulais me faire plaisir, et donc faire plaisir aux lecteurs, je ne devais pas brider mes écrits. Je ne connais pas le phénomène de la page blanche et c’est une chance. Pire, je ne sais pas où l’histoire me conduit, ce qui m’amène à me surprendre en écrivant. Mais, comme j’ai pitié de mes lecteurs, et que c’est une torture pour moi de devoir refermer un livre avec des interrogations, je compte terminer en deux tomes. Pour être honnête, le monde que je développe me plait tellement que je pourrai écrire et écrire sans arrêter, même y vivre !


  1. J’ai été très surprise de la nature des personnages, peux tu nous expliquer d’où t’es venue l’idée du petit peuple ?


Je voulais sortir des clichés, dragons, elfes, ou vampires. Et puis, j’avais envie d’écrire un livre que j’aurais voulu lire, quelque chose d’un peu nouveau. Je craignais de me laisser trop influencer par mes lectures passées, les D & D ou les films que j’ai adorés (Le Seigneur des anneaux, Harry potter...). Quand j’ai eu l’idée du petit peuple, j’ai tout de suite pensé aux Minimoys... Mais la comparaison s’arrête à la taille. Mon côté cartésien de policier m’oblige à un côté réaliste de l’histoire. Je veux dire par là que même si je me sens libre, il faut que « cela tienne la route ». Mais pour te dire d’où vient exactement l’idée des petits personnages, je ne sais pas. Peut-être du fait que j’aime protéger les plus faibles, que ce qui est petit est mignon ? ? ?


  1. Kalyn se montre être un personnage très sage et réfléchi, est-ce un reflet de ton caractère ?


C’est une question étrange, et elle m’a fait sourire, mais il se peut bien que tu aies raison. Je n’ai pas imaginé que Kalyn puisse me ressembler (pour le caractère), mais il est le héros du roman et on s’identifie souvent au héros. Il est peut-être celui que l’on voudrait être ?


  1. En dehors du personnage principal, quels sont ceux qui te plaisent le plus ?

J’ai quelques chouchous, et tu les découvriras dans le tome deux, tu comprendras donc que je ne les cite pas. Mais à vrai dire, je les aime tous, et cela a été une déchirure de faire un choix. Je veux développer un peu plus les personnages pour la suite et il fallait trancher.
Chaque personnage apporte une facette intéressante à développer, même s’ils sont différents, je voulais éviter la caricature. Cela nuit à mon sens à la crédibilité.


  1. Quels sont tes futurs projets/salons… ?


J’écris le tome deux, et je voudrais vraiment le terminer avant la fin de l’année.
J’ai un autre roman qui est déjà entamé environ quatre ou cinq chapitres, mais que je laisse mûrir.
Un projet de thriller est envisagé, cette fois pour faire plaisir à mon épouse, je ne suis qu’au stade du développement de l’idée. Ce genre est très fourni et une nouvelle fois, j’ai envie d’innover.
Concernant les salons, j’espère en faire quelques-uns. Celui de Paris était mon premier, mais l’auto-édition n’est pas propice aux salons. Cela m’obligerait à acheter mes livres pour les vendre ensuite, une démarche étrange quand il suffit aux lecteurs de cliquer sur un lien. Mais le fait de rencontrer ses lecteurs m’a procuré beaucoup de satisfaction. J’ai envie de renouveler l’expérience.


Je te remercie infiniment pour tes réponses qui permettent aux lecteurs de te découvrir et/ou d'en apprendre plus sur toi. J'espère qu'on aura l'occasion de se rencontrer prochainement et c'est avec certitude que je découvrirai tes autres romans.


N'hésitez pas à aller lire dès demain mon avis sur le tome 1 de la Légende des Klungs, de la fantasy pour adolescents, mais qui ne prend pas les lecteurs pour des niais! Un monde original, des personnages forts sympathiques, un univers dépaysant!

Site de Wendall Utroi: http://filetdencre.blogspot.fr/
Page facebook : https://www.facebook.com/UTROI
Si vous souhaitez découvrir ses deux romans :
- La légende des Klungs : Prix Kindle : 0.99 cts / prix papier 13,19€
- Un genou à terre : Prix Kindle : 2,99 € / prix papier : 15,81 €









1 commentaire:

  1. Merci beaucoup pour cette interview. J'ai pris beaucoup de plaisir à y répondre : les questions étaient vraiment très bien ciblées.
    A bientôt, Wendall

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