Paru en novembre 2017
ISBN : 978-2-35408-603-9
272 pages
Lecture Numérique
Editions Mnémos
Trois semaines séparent Tristabelle Carmine du Grand Bal de la Reine. Trois semaines pour trouver la robe de ses rêves, un masque, une nouvelle paire d’escarpins… et aussi un moyen d’entrer au Palais. Car Tristabelle n’a pas été invitée. Mais ça, c’est un détail. Tout comme les voix dans sa tête ou cette minuscule série de meurtres qui semble lui coller aux talons.
En tout cas, elle ne compte pas rater la fête. Quitte à écumer les bas-fonds surnaturels de Grisaille, frayer avec des criminels, travailler dans une morgue ou rejoindre un culte. S’il le faut, elle ira même jusqu’à tuer demander de l’aide à sa petite sœur. Car Tristabelle Carmine est une jeune femme débrouillarde, saine et équilibrée. Ne laissez pas ses rivales ou ses admirateurs éconduits vous convaincre du contraire. Ils sont juste jaloux. Surtout les morts.
Après avoir passé un excellent moment avec le tome 1 "le complot des corbeaux" qui nous présentait le personnage de Merryvère, il était temps pour moi de m'attaquer à la belle et arrogante Tristabelle.
Je vous avoue que j'avais peur de lire le tome qui lui est consacré, car elle m'avait beaucoup agacé dans le tome 1. Personnage très égoïste, égocentrique, imbu d'elle même et manipulatrice, il faut dire que cela change de ce que l'on peut lire en général en young adult!
J'étais à la fois inquiète, mais également, je me suis rapidement fait la réflexion qu'Ariel a du s'éclater à écrire ce personnage. Car il faut dire que cela doit faire un bien fou de dire la vérité aux gens sans s'embêter de formalités. C'est ce qui vous attend avec Tristabelle.
"Prenez en bonne note au passage : une bassine de marbre pleine d'eau glacée fait des merveilles pour raffermir tout ce qui peut l'être. Voire faire saillir certaines pointes, pour les rendre plus attrayantes. Je parle de mes cils et de mes pommettes, é-vi-dem-ment."
Dans le récit, elle s'adresse directement au lecteur qui est dans sa tête. Ainsi, nous avons à faire à de belles répliques bien cinglantes qui vous donneront le sourire. Cela rélève d'un exercice difficile, car il ne fallait pas que l'auteur tombe dans l'exagération tout en restant crédible pendant près de 300 pages.
Dans Belle de Gris, on va voir comment la belle aînée des Carmines va se débrouiller pour avoir un droit d'accès au bal qui permettra à la Reine de choisir sa nouvelle gouvernante parmi plusieurs sélectionnées. Autant vous dire que Tristabelle n'est pas sans idée, et que tous les coups sont permis.
Certaines scènes, voire la plupart, sont culottées et osées. Et c'est appréciable! A travers le vécu de la jeune femme, nous découvrons un autre pan de la société de Grisaille ; la société mondaine. Mais aussi la morgue, puisque Tristabelle se fera embaucher. Elle approchera aussi un culte de bonnes soeurs et autant vous dire, ce passage m'a énormément fait rire et j'ai adoré la façon dont Ariel Holzl se moque de notre société actuelle de façon subtile... (ou pas!)
Du côté des Carmines, on en apprend plus sur leurs origines. Par contre, je n'avais pas beaucoup de souvenirs du tome 1, notamment de la réapparition de leur mère et du bébé. J'ai l'impression que quelques années se sont passées mais je pense que je me trompe complètement. J'aurai juste du relire la fin du 1 avant de me lancer dans la suite. j'ai apprécié faire la connaissance du père de Tristabelle. C'est notamment grâce à ses explications que j'ai commencé à trouvé la demoiselle attachiante :)
Quelques chapitres nous montrent ce que Merryvère fait, et j'ai aussi apprécié ces interludes, je me sens beaucoup plus proche de la cadette d'ailleurs, elle me fait rire avec ses maladresses et son esprit tête en l'air !
Par contre, comme pour beaucoup d'autres lecteurs/lectrices, l'absence de Dolorine s'est fait ressentir. Heureusement qu'à la fin, nous avons droit au premier chapitre du tome la concernant! Elle est tellement mignonne et rigolote, j'ai hâte d'en apprendre plus.
J'ai passé un moment sympathique avec ce tome 2, mais j'ai quand même peur de rapidement oublier ce qu'il s'y passe; C'est, pour moi, un roman divertissant, dans un univers toujours original, mais qu'il faudrait que je lise plusieurs fois pour mieux m'en imprégner.