jeudi 10 octobre 2013

Nos étoiles contraires, de John Green


http://www.livraddict.com/covers/88/88341/couv73822958.jpgHazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie


Mon avis - lu en février 2013


J’ai été très surprise lors de la réception de ce livre pour un partenariat avec les éditions NATHAN JEUNESSE. Avant sa réception, je n’en avais pas du tout entendu parler, et je ne pense pas que je me serai tournée vers ce livre de moi-même. En effet, lorsque j’ai vu que ça parlait d’adolescents atteints du cancer, cela m’a directement mis un frein. Je n’aime pas trop les drames, je suis d’une nature très sensible, et si je lis ou vois des choses choquantes, cela m’angoisse vraiment. De plus, pour l’histoire personnelle, une de mes amies d’enfance est décédée d’un cancer à 26 ans. Je l’ai su très tard, 6 mois après son décès, je ne savais même pas qu’elle était malade. Nous avions perdu contact et personne ne m’avait prévenu de son état. Pendant presque 3 ans, j’ai pensé à elle et sa famille tous les jours. J’ai réussi à retrouvé son frère mais nous n’avons pas pu échanger de mots. Bref, à cause de cela, j’étais encore plus réticente à ouvrir ce livre jeunesse, de peur de me prendre encore une fois des réalités cruelles en pleine figure.
Ce qui était certain, c’est que je devais lire absolument cette histoire avant sa sortie officielle, le 21 février.
C’est grâce à mes copinautes Belledenuit et Everbook que j’aipris le courage de le lire. En effet, afin de nous motiver, nous en avons fait une lecture commune. J’ai profité d’une journée, calée sous ma couette, pour le commencer.

La première chose qui m’a surprise, c’est la vitesse à laquelle les pages se tournent. En effet, les chapitres, pas très longs, se lisent rapidement, l’écriture est assez large, et les marges également.

Très rapidement, on entre dans le vif du sujet. L’histoire est racontée à la première personne du singulier, c’est Hazel, jeune femme de 16 ans, qui nous raconte son histoire, sa maladie, elle est en phase 3 depuis quelques années, cancer de la thyroide, mais les médecins lui ont trouvé un médicament qui permet au cancer de stagner. Elle se promène avec sa bouteille d’oxygène, et son déambulateur. Elle est passionnée de lecture, notamment du livre de son auteur préféré: Un livre qui traite de la maladie, ellea vraiment l’impression que c’est le seul qui comprend son état d’âme.

Hazel participe régulièrement à des groupes de soutien. C’est ainsi qu’elle fait la connaissance d’Augustus, dit Gus, qui est en rémission, après une prothèse de la jambe. Très vite, les deux vont se rapprocher et se découvrir de nombreux points communs.
Gus est un jeune homme de 17 ans, attachant, ancienne vedette du lycée, il passait son temps à jouer au basket, quand la maladie, l’ostéosarcome, est arrivée. Il n’en garde pas moins son humour et sa bonne humeur, un petit côté provoc, et il aime les grandes réflexions. Il est aussi passionné de jeux vidéos, notamment ceux de guerre.

Très vite, Hazel va lui prêter son livre doudou, et ensemble, ils vont chercher à atteindre le rêve de la jeune fille : entrer en contact avec l’auteur, afin de connaître la suite et fin du livre, car ce dernier s’est subitement arrêté et beaucoup de questions restent en suspens. Malheureusement, l’auteur vit désormais en Hollande…

J’ai également bien apprécié leur ami Isaac, lui aussi vit un combat des plus difficiles, et s’adapte à ses nouvelles conditions de vie…

Ce livre ne traite pas que de la maladie, c'est aussi un livre sur l'amour et la force de vivre. L'auteur suit la vie quotidienne de deux personnes malades, mais qui choisissent de profiter de la vie tant qu’il est encore temps. Ils occupent leur temps comme ils le peuvent, et apprécient chaque minute passée ensemble. Ils vont aussi vivre une incroyable aventure qui va aussi bien les rendre très heureux que complètement déstabilisés, dévastés...

L’auteur n’a pas voulu faire un livre sur la maladie, mais sur la perception des choses. Il a réussi son coup ! Certes, on revient très vite dans une réalité des plus tristes, j’avoue que j’ai été surprise de la tournure, en fait je savais comment ça finirait mais pas de cette façon… je ne peux pas plus vous en dire mais je ne m’y attendais pas.

J’avais lu que beaucoup de personnes avaient pleuré du début à la fin, je me suis donc blindée mais une scène en particulier a eu raison de moi, je n’ai pas réussi à résister, la pression, la gorge serrée, c’était trop dur. Automatiquement, ce livre nous renvoie à notre propre vécu, et nous fait ressortir des choses enfouies, et qu’on refuse d’admettre.

Je conseille ce livre pour ceux qui aiment les histoires vraies, par contre, il faut le lire en étant dans de bonnes conditions mentales… Ce n’est pas un coup de cœur, mais une histoire intéressante, un thème qui pousse à s’intéresser à la maladie, et à réaliser que malheureusement, le regard sur ces personnes est quasiment toujours modifié. La compassion est présente, quoi qu’il en soit…

Je remercie les éditions NATHAN JEUNESSE, particulièrement SAMIA, pour leur confiance.

Note : 8.5/10


1 commentaire:

  1. Moi non plus je ne me serai pas tournée vers ce livre :) Ce sont une poignée de bloggeuses qui m'ont donné envie. Ah c'est sûr qu'il n'est pas à lire si on déprime un peu... Mais en tout cas, c'est raconté de manière très juste et rien que pour ça, je l'ai aimé.

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