lundi 19 mai 2014

Le papillon de Siam, de Maxence Fermine

Vous avez sûrement entendu parler de la mythique cité d’Angkor, mais connaissez-vous l’explorateur qui l’a redécouverte au XIXe siècle ? L’homme est français et s’appelle Henri Mouhot. Et grâce au romancier Maxence Fermine, il reprend vie dans ce « Papillon de Siam ». Ce natif de Montbéliard fait ses premiers pas de voyageur en tant que professeur de français à Saint Pétersbourg. Puis il va sillonner l’Europe, en compagnie de son frère, et en ramener une multitude de photographies. Mais son rêve, - ou son cauchemar ?-, il va le vivre en partant pour l’Asie du Sud-est. Cette Asie qui le fait rêver depuis qu’il a lu une multitude de récits de voyage. Il arrive en 1858 en Thaïlande (on l’appelle le Siam, à l’époque) où règne alors le roi Rama IV. Puis, il poursuit vers le Cambodge où il tombe en extase devant les ruines d’Angkor, le chef-d’oeuvre - entre autre - du roi Jayavarman VII. Suivez Mouhot, faites vous plaisir, en lisant cette version réinterprétée de sa vie.



Mon avis : 

Ici, Maxence Fermine nous permet de connaitre la vie de ce garçon de Montbeliard, Henri Mouhot, qui rêve de voyager et deviendra par la suite un naturaliste, cartographe, explorateur... J'ai trouvé sa vie passionnante! On le découvre lorsqu'il est à l'école, et déjà à 15 ans, il ne pensait qu'à partir de son village montagnard! Puis à 18 ans, l'occasion lui est donné d'enseigner le français en Russie, et à partir de là, on va découvrir tout son périple jusqu'au Siam (Ancien nom de la Thailande jusqu'en 1939!) et sa découverte de la cité d'Angkor et les légendes qui lui sont attribuées.

Le lecteur découvre à travers ce récit  un  homme entêté mais également frustré avec un grand besoin d'accomplissement, ou encore les difficultés rencontrées, ainsi que le soutien financier qu'il a eu avec les Anglais, qui furent les premiers à publier la découverte de son voyage.
Cependant, le financement de l'expédition n'était autorisé qu'à la seule condition que ce naturaliste ramène un papillon de Siam, qui vole telle une légende.
"Henri Mouhot, lui, est un voyageur de l'espace, un corps céleste en mouvement, une comète. Il vivra moins longtemps, mais accomplira avec bonheur le voyage d'une vie, la sienne, qui devait être celle d'une étoile filante, le passage d'une météorite éclatant dans sa course folle le planisphère suranné pour recomposer une galaxie nouvelle où sa figure d'explorateur allait éclairer d'un feu nouveau, quoique éphémère, la constellation des grands découvreurs du XIXeme siècle."

Il sait qu'il vient de croiser les fantômes passés ou à venir des grands explorateurs de ce monde, cherchant comme lui une raison de vivre dans la découverte, l'aventure, le voyage même s'il sait qu'aucun d'eux ne parviendra jamais au terme de sa quête parce qu'il est impossible de capturer son propre reflet dans le miroir. "

Evidemment, Google Earth a encore été mon ami, et grace à ça, j'ai découvert quelques villes! Cela m'a donné très envie d'aller un jour à St Petersbourg, par contre, je passe mon tour pour Bangkok que j'ai trouvée tres sombre et surpeuplée, évidemment!


Cependant, la seule chose que j'aurai à reprocher à Maxence Fermine est peut être un effet un peu copier de ce qu'on peut trouver dans Wikipédia, je pense notamment au passage sur Mungo Park. Mais j'ai aussi découvert l'invention de l'appareil photo, crée par Mr Daguerre ainsi que les coûtumes et le mode de vie des habitants de l'Asie de l'Est. J'ai également été touchée par la légénde de la cité d'Angkor.

Je retire de ce roman un enrichissement de ma culture générale et un plaisir de voyager à travers les exploits de cet homme mal connu. j'ai passé un EXCELLENT moment, retrouvant avec plaisir la très belle plume de Maxence Fermine que j'avais découvert grace à Neige il y a quelques années, même si ce roman peut faire un peu plus encyclopédique pour certains...

Note : 9,5/10



1 commentaire:

  1. Je voulais déjà le lire mais ton avis me conforte encore plus.
    J'aime beaucoup cet auteur qui a une plume très poétique. Et même si Angkor me fascine (même si je n'y suis pas encore allée) je ne savais pas qui l'avait découvert !

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