Les gens heureux lisent et boivent du café, d'Agnès Martin Lugand [CONTEMPORAIN]

Auteur : Agnes Martin Lugand

Editeur : Pocket

Prix : 6,20 € / Numérique : 2,99 €

Page : 186

Sortie le 05 juin 2014

Résumé

" Ils étaient partis en chahutant. J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux. " Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. Afin d'échapper à son entourage qui l'enjoint à reprendre pied, elle décide de s'exiler en Irlande, seule. Mais, à fuir avec acharnement la vie, elle finit par vous rattraper...

 J’ai acheté ce livre au mois d’août, et je l’ai lu dans le cadre de mon challenge 5 livres lus = 1 acheté que je vous ai présenté jeudi sur le blog et la chaîne youtube.

J’avais beaucoup entendu parler de ce livre, mais je n’étais pas motivée jusqu’à présent pour l’acheter et le lire. Le deuil est un sujet sensible et il faut moralement être prêt à plonger dans un livre de ce genre.

Vous verrez dans cet avis que j’étais partie sur une bonne impression, j’étais très bouleversée par le présent de Diane, mais la dernière partie m’a laissé de marbre. Résultat, je n’ai pas aimé ce livre autant que je l’espérais.

Dans la première partie,  on rencontre Diane, et le livre commence alors que Colin & Clara sont encore en vie, juste avant leur accident. L’auteur attaque fort et on se prend une claque dès les premières pages. C’est les larmes aux yeux et la gorge serrée que je commençais ce roman poignant. Diane est une femme brisée. Veuve à 32 ans, elle se terre dans son appart et se laisse dominer par sa dépression. La seule présence qu’elle tolère, c’est celle de Félix, son meilleur ami, qui l’aide à gérer son café littéraire.

Un jour, elle décide de tout plaquer pour aller en Irlande et tenter de se reconstruire. La bas, une nouvelle vie l’attend.

Diane est également une femme qui n’a pas vraiment à faire d’efforts. Elle semble être née avec une cuillère en argent dans la bouche. Ses parents lui ont acheté son café et elle ne semble pas être très soucieuse des sorties et rentrées d’argent, ni des impôts… cela peut se comprendre puisqu’elle est en pleine dépression et un drame pareil… S’en remet-on un jour ?

Quand Diane quitte la France pour s’installer à Mulranny en Irlande, j’ai commencé à avoir beaucoup d’espoir pour elle, je croyais en cette femme. Là bas, elle découvre son voisin, un homme taciturne et bougre avec qui elle se prend souvent de bec. Mais qu’a cela ne tienne, au moins, cet homme la fait sortir de sa carapace.

Elle va également découvrir la vie locale, le bonheur de l’iode et des paysages à couper le souffle. Diane reprend goût à la vie.

Les choses s’enchaînent, mais un évènement majeur auquel je ne m’attendais pas, et venant du côté d’Edward se produit, faisant de nouveau replonger Diane dans ses peurs.

En fait, ce qui m’a déçu c’est cette dernière partie dont je ne peux vous parler mais qui concerne les gens heureux. D’un côté, J’ai trouvé la fin plausible et compréhensible, mais d’un autre, elle laisse tout tomber et fait vivre à une famille la même chose qui lui est arrivée, mais bien sûr à un degré différent.

Cependant, j’ai trouvé que l’auteur traitait avec justesse du deuil et des douleurs, de la peur d’aller voir ses proches décédés au cimetière, la peur d’affronter la réalité. Petit à petit, on découvre comment cette femme se reconstruit et reprend goût à la vie. De nombreuses questions se posent. Peut-on de nouveau aimer alors qu’on est veuve ? Ne serait-ce pas une infidélité, une trahison ?

J’ai passé un bon moment avec la découverte d’un roman français traitant de deuil, ainsi qu’un super dépaysement avec la possibilité de voyager en Irlande, mais j’ai été un peu déçue par les décisions prises en dernière partie de roman, même si je peux tout de même les comprendre.

Note : 7,5/10