Auteur: Ophélie Bruneau
Paru le 13/04/2015
Editions Mythologica
269 pages
Prix : 19€ papier / 4.99€ numérique
Littérature Française
Il y a quelques
jours, Bodmaëlle Galliep était une jeune exorciste brillante, promise à un bel
avenir. Aujourd’hui, à cause d’un imbécile à moitié ivre, elle grelotte dans
les geôles de sa propre inquisition, accusée d’hérésie. Elle, dont la foi a
toujours guidé les pas, traitée comme le dernier des mécréants !
En quelques mots :
Ce livre est ma seconde découverte de l’auteure. J’ai passé un agréable
moment, ce roman se lit tout seul et malgré l’approche de la religion que je
craignais un peu au début, au final, cela apparaît de façon légère et sans
prise de tête. On suit le parcours de Bodmaelle qui va tout faire pour
découvrir pourquoi on l’a accusé.
Mon avis :
Avant tout, je remercie les
éditions Mythologica pour leur confiance dans notre nouveau partenariat.
Ayant lu il y a quelques années l’ouroborosd’argent, j’avais très envie de découvrir la plume d’Ophélie dans un autre
registre. Lorsque j’ai vu la parution de ce roman (One shot), j’ai saisi l’occasion
pour vous soumettre au plus vite mon avis.
Les premiers chapitres ont été un
peu difficiles pour moi, le temps de m’immerger dans son univers et de me faire
aux noms des personnages. Puis, je n’ai presque pas lâché le livre, qui se lit
très vite. L’auteure découpe son roman en 35 chapitres, et la vérité sur l’histoire
de Bodmaëlle intrigue le lecteur. Comme je voulais connaître le fin mot, j’ai
enchainé dès que j’avais du temps libre ma lecture.
Ophélie Bruneau aborde dans ce
roman un thème sensible : la religion. Et pour transmettre ses idées, elle
l’utilise dans un univers fantasy qui m’a bien plu. Il semble qu’il y ait deux
communautés : les croyants « sapientistes » qui ont foi en la Sainte
Sagesse, et les sorciers qui pratiquent la « mathémagie » :
« De
la Sainte Sagesse, il ne savait pas grand-chose, si ce n’était que cette
religion considérait comme intrinsèquement mauvais tout ce qui venait de l’autre
face du monde. Aux yeux des sapientistes, la coexistence de deux réalités
séparées par un miroir fragile n’était pas un simple état de fait dont on
pouvait tirer parti, mais la preuve de l’omniprésence du Mal. Là où les
sorciers comme lui alimentaient leur magie grâce à l’énergie de l’alter-monde,
les clercs de la Sainte Sagesse, eux, veillaient à maintenir la frontière aussi
opaque que possible afin de se préserver des démons. Démons que lui, Murello,
connaissaient sous le nom de Forces, attribué par leurs premiers découvreurs
qui les avaient pris pour des dieux. Depuis ils s’étaient révélés aussi mortels
que les humains, mais l’appellation était restée. »
J’ai vraiment eu l’impression qu’à
travers son histoire, Ophélie Bruneau nous partage sa vision de la religion. Cela
n’est pas abrutissant, et j’ai eu à la fin une très belle découverte sur ce que Bodmaëlle va décider de faire.
Bodmaëlle est une jeune femme
exorciste qui a la foi depuis son enfance. Mais cette accusation va
lui faire tout remettre en doute quand elle réalisera la façon dont les
sapientistes la traitent. Elle va, à l’aide de Murello, partir à la découverte
de son identité et découvrir qui elle va devenir. On ne s’égare pas dans les
personnages secondaires qui occupent tous une place importante dans le puzzle
de cette intrigue. Les évènements s'enchaînent, il n'y a pas de temps mort.
J’ai beaucoup aimé la « mathémagie »,
la façon dont ça fonctionne, et cela m’a bien plu aussi de découvrir l’alter-monde.
C’est un récit captivant par son
univers et qui se lit vraiment avec plaisir.
De plus, j’apprécie le travail qu’Ophélie
a fourni en constituant une carte, même si ce livre est un one shot.
Dans les remerciements, on
apprend comment l’auteure a construit son histoire, les recherches qu’elle a
fait, et c’était intéressant d’en apprendre plus sur elle (qui semble timide dans
les salons ou en dédicace ;))
J'aime beaucoup l'intrigue, le livre a l'air vraiment super!
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