[TRILOGIE] La quête des livres monde, de Carina Rozenfeld [FANTASTIQUE / JEUNESSE ]

Auteur : Carina Rozenfeld

Trilogie

Editeur : l’Atalante Jeunesse

Pages : 220

Prix : 14,50 € papier - 5,99 € numérique

Illustration :  Benjamin Carré  

Mon avis : 

Je serai incapable de vous dire à quel moment j’ai acheté ce livre, si ce n’est très certainement après avoir dévoré le dyptique « Phaenix » ! Et depuis, il décorait gentiment ma bibliothèque, à côté de « La quête des pierres deLuet » et « les sentinelles du futur » !

L’approche du salon des Oniriques, grand bien m’en fut, m’a donné l’occasion de découvrir enfin l’histoire de Zec et d’Eden, deux adolescents de 16 ans qui vont voir leur vie bouleversée le jour où des ailes vont leur pousser dans le dos. L’un est réservé, il tient à jour un blog sur sa vie, passe son temps avec son meilleur ami Louis et vit en France. L’autre vient des Etats Unis, est issue d’une famille riche et semble plutôt discrète.

Très vite, Carina enchaîne sur les évènements, ce qui fait qu’il n’y a aucun temps mort dans ce premier tome introductif. Le récit est fluide, l’histoire s’adresse principalement à un public jeune / adolescent mais cela ne m’a pas empêché de passer un très bon moment ! Même si par moment, les choses pouvaient aller un peu trop vite. Mais comme on est dans un style jeunesse, cela n’a pas bloqué le plaisir de lire !

Par certains points, cette histoire m’a rappelé celle d’Harry Potter : une amitié entre 3 adolescents : 2 garçons, 1 fille ; Zec et Eden qui découvrent être des personnes non humaines (tout comme Harry quand il apprend qu’il est sorcier), l’annonce d’un grand méchant qui ne se laisse apercevoir que dans les 10 dernières pages. Cela dit, je suis très intriguée de savoir à quoi ressemble cet avaleur de monde !

Les personnages, âgés seulement de 16 ans, sont en plein changement physiologiques et psychologiques : découverte de l’amour, recherche d’idendité, développement du corps…. C’est un aspect qui m’a bien plu dans ce roman.

De plus, l’action prenant place en France, Carina Rozenfeld nous fait un peu voyager dans certaines contrées de notre beau pays ! Ses descriptions sont maîtrisées, jouant sur les codes des couleurs et des odeurs. J’ai bien voyagé via cette histoire et il me tarde de savoir à quoi ressemble Chéberith :

« Chérebith. Tu as entendu ce nom hier. C'était un monde magnifique, extrême, violent et doux à la fois. Ses océans étaient profonds, d'un mauve foncé qui reflétait le ciel ; à la surface, on pouvait apercevoir la forme des agrales géantes nageant en troupes. Ses montagnes étaient immenses, et quand le vent soufflait entre les monts Livour, il faisait chanter les roches brunes. Et puis les parfums subtils de fleurs, la musique de la nature... tout n'était qu'harmonie... Le soir, les deux lunes se levaient l'une après l'autre. D'abord Chanar, la rose, puis Luet, la blanche. De leur ballet mystérieux, de nombreuses légendes sont nées. C'était le moment où les Chébériens ouvraient leurs ailes pour une promenade nocturne et où l'on pouvait voir leurs ombres passer devant les lunes. C'était aussi un monde qui ressemblait étrangement à la Terre, par certains côtés. »

Pour conclure, ce livre destiné à un public adolescent pourra aussi convaincre les adultes. J’ai passé un très bon moment avec Zec, Eden et Louis. Les paysages et descriptions sont maîtrisées et permettent au lecteur de s’évader. Certains thèmes propres à cette période de la vie sont mis en avant : amitié, premiers émois amoureux, recherche d’identité… Enfin, il faut noter que ce roman a reçu plusieurs prix :

·         Le prix Imaginales des collégiens en 2009

·         Le prix littéraire d’Issoire en 2010

·         Le prix des incorruptibles 2010 pour les 5e/4e