Les + : la couverture, les chapitres courts, la
magnifique plume et l’imagination de l’auteur, suivre plusieurs groupes, les
combats épiques, les trahisons…
Les - : de nombreuses descriptions, un peu long à démarrer.
J’ai reçu de la part de Babélio cet ouvrage publié chez
Mnémos le 20 Août 2015. Le roman me faisait de l’œil depuis que je le voyais
sur différents salons. La magnifique couverture est issue d’une peinture de
John Martin réalisée en 1840. Le titre, les nefs de Pangée, m’a immédiatement
invité au voyage. Vous savez probablement que depuis que j’ai découvert la saga
des aventuriers de la mer, de Robin Hobb, je prends un immense plaisir à lire
de la fantasy en lien avec le monde de la mer – note à moi-même : il
serait peut-être temps de lire 20 000 lieues sous les mers de Jules Vernes….
J’étais donc impatiente d’avoir l’occasion de le lire, et je remercie Babélio
pour leur confiance.
Outre la belle couverture, le livre fait son poids !
Les 500 pages qui le composent semblent denses à première vue.
J’ai été étonnée par la taille du glossaire en fin de
roman : Environ 50 pages qui reprennent les personnages, la faune et la
flore, les différentes chasses (je reviens dessus plus bas) ou encore les
différentes us et coutumes. J’ai été sidérée par le pouvoir d’imagination de l’auteur.
J’admire les personnes qui arrivent à créer un tel univers, créer une langue,
des mythes et faire vivre une panoplie de personnages. Car l’une des nombreuses
choses que l’on peut retenir de ce livre, ce sont les multiples personnages que
l’on rencontre. Je craignais de me perdre, comme cela m’arrive souvent, mais
finalement, comme l’auteur prend le temps de poser son cadre, on retient
facilement chaque protagoniste et son rôle dans l’histoire. J’ai eu une
faiblesse pour Logan, le Bâclé, à qui il va arriver de nombreuses péripéties.
L’histoire raconte que
tous les 25 ans, les peuples de Pangée se réunissent et partent à la
chasse à l’Odalim, un terrible monstre des mers. Si les guerriers de Pangée
reviennent victorieux, ils vivront 25 ans de pérennité, jusqu’à la prochaine
chasse. Or, la 9e chasse fut un total échec. Le royaume a perdu de
nombreuses nefs et leurs occupants. La malédiction prévoit donc 25 ans de
malheur. C’est à ce moment-là que l’auteur nous introduit dans son univers. La
première partie explique l’échec de la guerre et ce qui devrait être mis en
place pour amorcer la 10e, à savoir réunir TOUS les peuples de
Pangée, et faire partir environ 500 nefs pour combattre l’Odalim. Et là, j’ai
été déçue car durant la formation des guerriers, à aucun moment le lecteur ne
ressent une crise économique, ou des conflits entre les différentes nations.
Tout semble bien se dérouler en dépit de la malédiction et j’ai donc trouvé que
cela perdait en cohérence pour cette tradition.
Une fois l’unité formée, on entame la seconde partie et là,
les choses s’accélèrent un peu. On suit plusieurs groupes, sur des chapitres
très courts de quelques pages, ce qui donne un rythme efficace au récit. Nous
suivons d’une part les aventures des unités parties en mer, de l’autre ceux qui
restent sur le continent, et nous vivons en même temps qu’eux de multiples
changements menés par une personne à la forte ambition.
La dernière partie est très rythmée, on ne s’ennuie pas et
on est en plein bouleversement. Les combats s’enchaînent, les trahisons se font
transparentes et ces guerres fictives font encore une fois un triste écho avec
la réalité dans le monde. Christian Chavassieux n’hésite pas à utiliser des
descriptions et ses combats sont épiques et sans pitié.
En tant qu’adepte de la fantasy, je ne conseillerais
cependant pas ce titre aux personnes qui n’en sont pas amatrices, car l’auteur
décrit énormément de choses et je sais que dans ce genre, c’est un élément qui
rebute de nombreux lecteurs. Cependant, si vous désirez découvrir les
chroniques d’un peuple, avec un univers complet et bien construit, et une plume
travaillée et très belle, vous pouvez vous
diriger sans hésitation sur ce titre.
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