lundi 8 janvier 2018

BOUDICCA DE JEAN LAURENT DEL SOCCORO #FANTASY #HISTORIQUE #PLIB2018


Angleterre, an I. Après la Gaule, l’Empire romain entend se rendre maître de l’île de Bretagne. Pourtant la révolte gronde parmi les Celtes, avec à leur tête Boudicca, la chef du clan icène. Qui est cette reine qui va raser Londres et faire trembler l’empire des aigles jusqu’à Rome ?


À la fois amante, mère et guerrière mais avant tout femme libre au destin tragique, Boudicca est la biographie historique et onirique de celle qui incarne aujourd’hui encore la révolte.


















Connu pour son premier roman paru en 2015 " Royaume de vent et de colère", qui a reçu le prix Elbakin, j'étais intriguée et j'avais envie de découvrir la plume de Jean Laurent Del Soccoro. Lorsque, lors d'une rencontre, il m'a expliqué que Boudicca était une femme celte qui a vécu en l'an 1 après JC  , il ne m'en a pas fallu plus pour me le procurer. 


J'ai commencé ma lecture peu de temps après avoir lu "La fée, la pie et le printemps" qui proposait les premiers chapitres de Boudicca. Et le début était un peu bancal, surtout à cause de cette phrase qui introduit le premier chapitre :  
 La victoire d'Antedios sur Cubobelin est telle que l'ogre trinovante doit finalement devenir client du lièvre icène.
Avouez que lorsque l'on manque de connaissance historique, on se demande où on met les pieds :)

En gros, voilà à quoi ressemblait l'Angleterre en l'an 1 ap JC :
  

Les Icenes étaient dirigés par Antedios, le père de Boudicca. Sa femme étant morte en couches, il eut beaucoup de difficulté à se lier à sa fille unique. 
Les trinovantes sont un clan plus au sud, dirigé par Cunobelin.

Chaque clan était soit soumis, soit opposés aux Romains qui tentaient de commercer avec la Brittania. C'est dans ce contexte historique que l'on découvre la vie de Boudicca, à travers quelques 270 pages. 

Reine, femme, amante et toujours fille du roi, je suis trop de choses à la fois pour être vraiment moi. J'oublie alors ces Boudicca qui me hantent pour n'être que la moitié de cette jouissance, le second de ces deux corps haletants qui s'étreignent dans la sueur et le plaisir.


Dans sa dédicace, l'auteur me demande qui de la Reine, de l'Amante ou de la Guerrière je préfère.. et bien je dois dire toutes, puisque Boudicca n'est qu'une seule entité, au fort caractère, insoumise, engagée, libre et éduquée. 

Le roman est découpé en trois parties, ce qui permet de se focaliser sur chacune de ses facettes. La première vollute nous présente l'enfance de Boudicca, jusqu'à ce qu'elle prenne le pouvoir.
La seconde nous la présente dans son rôle de femme, d'amante, de guerriere.

Puis dans la dernière partie, nous la découvrons en tant que Reine insoumise, en tant que rebelle face à l'armée romaine. J'ai été bouleversée lorsque les Romains viennent demander leur dû, c'est un passage horrible, je n'ose imaginer la souffrance des victimes et j'ai trouvé que Jean Laurent transcrivait bien les émotions puisque j'ai eu la boule à l'estomac et les larmes aux yeux. Mais Boudicca s'est relevée et a emmené son armée se rebeller contre l'Empereur. Ses actions sont allées très loin, et une statue a été érigée en son nom à Londres. 

JL Del Soccoro a fait beaucoup de recherches sur cette époque de l'Histoire et sur cette femme, afin d'offrir aux lecteurs un récit proche de la réalité, bien que parsemé d'éléments de fiction. 
Ainsi, il a pris la liberté de laisser la sexualité de ces personnages libres, ce que j'ai beaucoup apprécié, mais il introduit également des sortes de rêves, d'illusions, que réalise Boudicca afin d'apercevoir le futur. Les druides présentés ici sont aussi fictifs.





Je suis ravie d'avoir appris un pan de l'Histoire, et d'avoir découvert une femme intelligente, cultivée, combattante. Ce récit, d'ailleurs plaira avec certitude aux féministes.


Pour en savoir plus sur la génèse du livre, je vous renvoie à cette interview réalisée pour ActuSF. 


Roman en lice pour le Prix Littéraire de L'imaginaire BooktubersApp
#PLIB2018
#ISBN:9782366298376


2 commentaires:

  1. Ce que j'adore dans tes chroniques, c'est qu'on en ressort toujours en ayant appris qqc. J'aime que tu rajoutes du contexte, des lieux vers d'autres documents ...
    Bon sinon j'ai un petit faible pour les celtes, alors bien sûr il a attiré mon attention ce titre. il y a de grandes chances qu'il rejoigne ma bibliothèque lors d'un prochain salon.

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    1. oh merci ca me touche, j'ai lu d'autres chroniques tellement plus complètes et captivantes que je trouve la mienne bien bof bof ! Mais tant que je donne envie de découvrir le livre, c'est ce qui compte le plus! Bisous

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