lundi 18 décembre 2017

LA FEE, LA PIE ET LE PRINTEMPS, D'ELIZABETH EBORY #SFFF #FANTASTIQUE #PLIB2018

Titre : La fée, la pie et le printemps

Auteur : Elisabeth Ebory

Maison d’Edition : Actu SF

Date de Parution : 24 août 2017



En Angleterre, les légendes ont été mises sous clé depuis longtemps. La fée Rêvage complote pour détruire cette prison et retrouver son pouvoir sur l’humanité. Elle a même glissé un changeling dans le berceau de la reine...
Mais Philomène, voleuse aux doigts de fée, croise sa route. Philomène fait main basse sur une terrible monture, des encres magiques, un chaudron d’or et même cette drôle de clé qui change de forme sans arrêt. Tant pis si les malédictions se collent à elle comme son ombre... Philomène est davantage préoccupée par ses nouveaux compagnons parmi lesquels un assassin repenti et le pire cuisinier du pays. Tous marchent vers Londres avec, en poche, le secret le plus précieux du royaume.
Des personnages empreints d’une légèreté désespérée, une aventure aussi féerique que profondément humaine. Élisabeth Ebory renoue avec le merveilleux des anciens récits, sans nier leur part d’obscurité.




J’ai profité d’une promotion sur Emaginaire pour acquérir ce livre numérique. Ce n’est pas vraiment le résumé proposé par l’éditeur qui m’a interpellé (je le trouve décousu et pas intriguant) mais  sa belle couverture réalisée par Lucie Mazel, ainsi que les avis positifs que j’ai pu lire.
Ce roman fantastique se déroule en Angleterre, à la fin du 19e siècle. Il oppose le monde des humains au monde des fées. Ces dernières sont emprisonnées depuis plusieurs siècles dans leur monde afin de ne plus nuire aux Hommes. Elizabeth Ebory  exploite donc son univers dans ce monde parallèle. J’ai aimé voir ce que l’autrice a fait des fées dans son histoire. D’une part, les fées sont loin d’être scintillantes et bienveillantes, bien au contraire. D’autre part, on distingue le monde des fées par l’absence de lumière dans leur prison. Tout est brumeux, gris, pas forcément ravissant. Le système de magie crée est agréable à découvrir. Chaque fée semble posséder des pouvoirs différents, comme le montre l’une des fées principales en début de récit, en amenant la foudre sur Londres.  Le système des raccourcis m’a bien interpellé aussi , j’ai trouvé ça inventif et super utile !!
De l’autre côté, notre monde, et particulièrement Londres et sa forêt environnante. J’avais l’odeur des pins dans le nez, j’entendais le bruit des calèches, ainsi que les brindilles qui craquent sous les pieds. Le seul bémol que j’aurai à faire se situe au niveau de l’atmosphère Londonnienne. Au vu de l’époque, j’espérais ressentir un peu plus l’ambiance victorienne. Cela est bien décrit en première partie mais je trouve que ça s’estompe trop dans la seconde.

Elizabeth Ebory alterne le récit entre deux protagonistes : Rêvage,  une fée arrogante, qui a mis en place un plan machiavélique il y a de nombreuses années pour permettre à son peuple de gouverner. Les chapitres  la concernant sont écrits à  la 3e personne du singulier.  Son caractère arrogant, sarcastique et bien trempé m’a vraiment plu ! On ressent à travers sa personnalité l’envie de retrouver sa liberté et ceux des siens, mais également de nuire aux humains en reprenant les rênes du royaume. Elle est ambigüe, entêtée, et en fera voir de toutes les couleurs à son compagnon de route : Sean. C’est lui qui devait garder l’œil sur le changeling qu’elle a placé dans le berceau royal mais les choses ne se sont pas passées comme elle l’espérait.  

Philomène est aussi une fée. Ses passages sont écrits au présent et d’un point de vue subjectif.  J’avoue cependant avoir eu un peu de mal au début du récit à m’adapter à cette forme narrative, bien que cela permette de s’immerger encore plus dans son monde et dans ses émotions. Cleptomane, elle aime commettre les plus grands vols, comme en témoigne la présence du cheval NightMare. Elle n’est pas toujours facile à cerner, je me suis longtemps posée la question de ses origines et de ses ambitions.

Elizabeth Ebory publie ici son premier roman, et j’imagine qu’alterner les formes narratives ne doit pas être un exercice facile.
Ce livre est accessible aux adolescents. Les chapitres courts et les multiples dialogues rendent l’ensemble encore plus dynamique. Certains évènements se résolvent un peu vite, et l’autrice nous laisse des indices très gros pour nous permettre de deviner facilement les fils de sa toile. Personnellement, cela ne m’a pas gêné.
Durant ma lecture, j’ai pensé à La Stratégie des As, de Damien Snyers, publié également chez ActuSF ! J’ai notamment retrouvé la même dynamique dans l’action, la joie de découvrir plusieurs créatures féériques avec une ambiance particulière. Si vous avez eu l’occasion de lire et d’apprécier ce roman, je suis certaine que vous aimerez également La fée, la pie et le printemps !
Ce livre fait partie de la pré-sélection du Prix Littéraire de l’Imaginaire BooktubersApp (#PLIB2018)


Roman en lice pour le Prix Littéraire de L'imaginaire BooktubersApp
#PLIB2018
#ISBN:9782366298499


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