Je remercie
chaleureusement les éditions Pygmalion qui m’ont offert la possibilité de lire
le roman de Marie Pavlenko : La mort est une femme comme les autres !
Connaissant Marie
Pavlenko dans un genre jeunesse avec « le livre de Saskia » et « la
fille sortilège », j’avais envie de la découvrir dans un registre plus
contemporain, et je fus bien servie par ce récit ! Entre sarcame et
réflexion sur la mort, Marie Pavlenko nous offre un roman plein d’humour et de
justesse !
Dans LMEUFCLA,
Marie Pavlenko nous présente un personnage charismatique, qui pousse chacun d’entre
nous dans de nombreuses réflexions : la mort, prénommée ici Emm. Mais
voilà, Emm en a marre, elle fait une dépression, un burn-out. Elle se rebelle
et décide de ne plus faucher d’humains. C’est alors que les ennuis commencent.
Le récit attaque
directement dans un centre gériatrique, où une famille accompagne la grand-mère
dans la phase finale de la vie. Sauf que la petite mamie refuse de mourir. Du
moins c’est ce que pensent son médecin, et certains membres de la famille. Car
madame résiste à tout, même à l’extinction de sa respiration artificielle… En
voilà une chose rare. Mais lorsque ce phénomène se propage à tout le service,
et que le Directeur se retrouve à refuser des admissions en soins palliatifs,
autant vous dire que le monde se pose vite des questions.
Non seulement ce
phénomène touche les personnes âgées, mais également les accidentés qui
auraient dû y rester, ou les malades en phase terminale.
Et lorsque
Suzie, qui vient d’apprendre qu’elle est en phase bien avancée d’un cancer,
découvre que les gens ne meurent plus, elle y voit là une étincelle qui la
raccroche à la vie… sa vie qui basculera lorsqu’elle rencontrera en chair et en
os Emm..
Ce récit est une
pépite d’humour ! J’ai rigolé du début à la fin, en dépit du thème grave
et qui d’un point de vue personnel me fait terriblement peur, mais Marie Pavlenko
parvient à emmener le lecteur sur des pistes de réflexions qui permettent d’accepter
à un certain niveau ce final de toute vie…
Emm est vraiment
très terre à terre, ce qui porte de nombreuses discussions à confusions, étant
donné qu’elle prend tout au premier degré ! De plus, il faut dire que sa
faux ne manque pas de mordant et que leurs échanges sont à « mourir »
de rire, si je peux abuser de cette expression ici.
Imaginez une
seconde, Emm qui se balade parmi les humains souffrant, qui se rend en
consultation psychiatrique, qui cherche à réaliser des petits gestes humains qu’elle
n’avait jamais accompli auparavant, et qui pour la première fois va entrer en
interaction réelle avec Suzie, qui lui fera découvrir ce qu’est l’amitié et la
gentillesse…
Suzie est un
personnage auquel on s’attache rapidement, et son histoire est touchante !
Les personnages sont peu nombreux mais suffisamment caricaturaux pour transmettre
les messages de l’auteure, telle la mère d’Anatole pour ne citer qu’elle…
Au-delà de l’humour,
Marie Pavlenko m’a permis de voir sous un angle plus grand ce que serait la vie
si nous étions tous immortels, ou dans l’incapacité de mourir, et cela serait
finalement très obscur. Surpeuplement pour commencer, mais également vivre dans
la souffrance perpétuelle, ou encore dans la paranoia.. On observe d’ailleurs dans
le livre la dérive du cerveau humain qui ne sait pas comment affronter ce
phénomène.
Ce roman est une
bouffée d’air frais et je ne m’attendais pas à découvrir ce côté très
sarcastique chez Marie Pavlenko.
Je découvre à
travers ce roman une auteure très surprenante, qu’il faut absolument découvrir !
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