Bonjour ! Aujourd’hui, je
suis ravie de recevoir Ruberto Sanquer, autrice de « l’Aura Noire», roman
pré-sélectionné pour le #PLIB2018.
Comment affronter le destin quand on est une
ado comme les autres ?
Que l’on travaille d’arrache-pied pour
devenir une sorcière-guérisseuse ?
Que l’on est amoureuse alors que c’est
interdit ?
Qu’une terrible malédiction tue précisément
tous ceux que vous aimez ?
Un démon majeur, tiré d’un sommeil
séculaire, assoiffé de vengeance et de conquête, refait surface trois mille ans
après l’Apocalypse qui a anéanti la Terre Arcane.
Dans ce nouvel univers, les arbres ont
acquis une conscience, et les humains des pouvoirs singuliers. Ainsi en est-il
de treize apprenties sorcières qui ignorent encore que le poids du monde repose
sur leurs épaules. Et parmi elles, Louyse… choisie par la destinée pour barrer
la route de cette force démoniaque.
Le nouvel opus « la
marque rouge » est sorti le 08/02 chez Scrinéo.
*
**
Bonjour Mip, je suis ravie de t’accueillir sur le blog ! ton premier
roman « L’aura Noire » est paru en janvier 2017 chez Scrinéo. Combien
de temps as-tu mis pour l’écrire?
Bonjour
Hélène, c’est moi qui te remercie infiniment pour cette interview !
Pour
répondre à ta question, il a fallu six mois pour écrire ce texte. Cela peut sembler rapide, mais L’Aura
Noire est le « bourgeon » d’un univers plus vaste, le monde de la
Terre Arcane, imaginé tandis j’attendais mon fils, il y a une quinzaine
d’années. Depuis le temps, les personnages sont devenus mes
« familiers » : je vis avec, je dors avec, j’en parle, je crois les
voir au détour d’une rue… Et c’est un atelier d’écriture animé par celle qui
allait devenir mon agent, Laure Pécher, qui m’a permis de m’atteler à la
rédaction de l’histoire.
Dans ce livre de fantasy, tu évoques de nombreux thèmes : un
univers post-apocalyptique dans lequel se mélange magie et écologie. Comment
as-tu concilié tous ces éléments ? Est-ce difficile de créer un univers ?
Créer
un monde ne pose pas de problème quand on est doté d’imagination : au
contraire, c’est même jouissif. La difficulté consisterait plutôt à le mettre
en forme. Consciente de mes lacunes, j’avais repéré un atelier d’écriture
portant sur « Les techniques du
roman » délivré par Laure Pécher, de l’Agence littéraire Astier &
Pécher. Et c’est là que tout a commencé : j’ai pu acquérir du savoir et
découvrir une communauté d’auteurs qui, depuis, sont devenus des amis très
chers (et pour certains mes bêta-lecteurs, je rends d’ailleurs la pareille).
Quant
aux thèmes développés dans les deux romans, ils me tiennent à cœur, notamment
le respect de la Nature. Nous sommes de plus en plus nombreux sur cette
planète, et si nous continuons à la souiller, notre sort ne sera peut-être pas
différent de celui de la Terre Arcane. Savez-vous qu’avec le réchauffement
climatique et la fonte des calottes glaciaires, le scénario catastrophe du
basculement des pôles est plausible ?
Partant
de là, il n’était pas difficile de songer que la Nature pouvait reprendre ses
droits et les Arbres acquérir une conscience. L’idée est d’ailleurs dans l’air
du temps, avez-vous lu le best-seller de Peter Wollenden : La vie secrète des arbres ? Vous
seriez surpris par ce que vous pourriez découvrir !
Je reviens sur l’aspect magique de ton roman.
Tu inventes tout un langage propre au monde des guérisseuses, avec des termes
comme ringtrees, ringseys etc…
L’Aura Noire est d’abord l’histoire d’une
apprentie-sorcière qui se prépare au Sabbat ! Ici, il n’est pas question
de baguette magique – JK Rowlings l’a déjà fait avec le succès planétaire que
nous connaissons.
Inventer
une nouvelle forme de magie, quand on est auteure, est un privilège souverain.
J’ai adoré imaginer les Ringtree, ces bracelets vivants dotés de conscience,
avec lesquels mes 13 jeunes sorcières tentent de s’unir durant le Sabbat. Même
en réussissant à traverser la Forêt Maudite, elles ne sont pas sûre d’en
ressortir Ringseys - ou porteuses de Ringtree
(mot au singulier même s’ils vont par paires), qui est la contraction de ring = anneaux, et tree =
arbre.
L’idée
que la magie soit tirée des forces élémentaires de la terre… me parle. Il
existe une énergie qui fait tourner les mondes, couler la sève des arbres et
nous donne le souffle de vie. Je me suis demandé ce que ça donnerait de pouvoir
se connecter à ces forces. Comment fait un sourcier qui trouve un point
d’eau ? Un rebouteux qui guérit une sclérose ? Et si nous pouvions
aller plus loin dans cette symbiose, cela donnerait quoi comme nouveau
monde ?
Dans
cet univers où les sorcières toutes-puissantes ne cèdent le pas qu’aux reines
et rois de ce monde, il était évident pour moi de leur prêter une magie tirant
sa source de la nature, de la connexion avec ces forces primales qui permettent
de revitaliser, soigner et guérir.
L’aura noire est un roman qui met en scène Louyse, une adolescente de
15 ans. De nombreux lecteurs ont évoqué que son langage les gênait, en
comparaison au reste du texte. Que leur réponds-tu ?
Je
suis bien contente que tu évoques ce sujet. C’était un parti-pris d’écriture de
prêter ce langage ado très actuel à
mes treize apprenties sorcières, en dépit du contexte économique « médiéval ».
Comme l’histoire se situe 3000 ans après une apocalypse, pourquoi pas ?
Or
les réactions du lectorat ont été tranchées : ou on adore, ou on
déteste ! Ceux qui plébiscitent, ce sont d’abord mes très jeunes lecteurs.
J’ai eu des retours enthousiastes d’élèves de collège qui ont vivement apprécié
ces dialogues permettant une identification immédiate. L’autre partie de mon
lectorat aurait préféré un registre de langage plus fondu avec une narration
classique. Au final, j’ai eu autant de compliments que de critiques à ce sujet.
Pour La Marque Rouge, j’ai choisi de
ne pas soulever de polémiques, j’ai donc atténué cet aspect-là.
L’absence de visibilité et de médiatisation des lectures de
l’imaginaire est un sujet qui touche de plus en plus les intervenants de ce milieu. Quelle est ta
position à ce sujet ?
2017
a été l’Année de promotion nationale
des lectures de l’Imaginaire ! Grande lectrice, je suis la première à soutenir
ce mouvement !
C’est
pourquoi je suis honorée et touchée de figurer dans la sélection du PLIB :
quelle idée géniale de lancer un prix décerné exclusivement par des bloggeurs
et des booktubeurs. J’admire le travail important réalisé par cette
communauté de passionnés qui véhicule la culture littéraire auprès de tous. Et il
n’est pas question d’une élite intellectuelle : ça fait du bien J
D’ailleurs, il me semble que « L’aura Noire » était sélectionnée
aussi pour d’autres prix ? Comment réagis tu en apprenant ces belles
nouvelles ?
Je
saute au plafond en criant de joie, je cours embrasser mon mari et mon fils et
j’appelle tout de suite mes copines pour partager la nouvelle J Et ma mère , bien sûr… Ca, c’était quand j’ai
appris que L’Aura Noire était sélectionnée pour le Prix Elbakin 2017 dans la
catégorie « Meilleur roman français fantasy jeunesse ». Et je ne vous
dis même pas quand j’ai su qu’il figurait dans la sélection du Prix Littéraire
de l’Imaginaire 2018 J J J
Le tome 2, « La marque rouge » est sorti le 8 Février 2018. Avais-tu
déjà bien avancé le roman avant de signer ce nouveau contrat ? As-tu des
contraintes à respecter ?
Ce
n’est tout à fait comme ça que ça se passe. Dans les contrats classiques
d’édition, il y a une clause qui engage l’auteur à présenter 3 (ou 5) titres en
priorité à l’éditeur avec qui il signe. Par exemple, après L’Aura Noire, je
suis tenue de présenter à Scrineo mes prochains manuscrits. Pour autant,
Scrineo n’est pas tenu de les publier s’il ne les aime pas. Mais j’espère bien
qu’ils seront séduits par le troisième J Ah oui, et au niveau des contraintes :
Scrineo ne m’impose rien, c’est plutôt moi qui me motive pour ne passer laisser
filer trop de temps entre deux romans.
Comment s’est passée ta recherche d’éditeur ?
J’ai
eu beaucoup de chance d’avoir un Agent Littéraire. Un agent vous représente
auprès des maisons d’édition, gage que le texte n’est pas juste une esquisse.
Laure Pécher donc, mon agent que j’adore, a confié le manuscrit de L’Aura Noire à Constance Joly qui est
une éditrice free-lance (avec un super parcours chez de grands éditeurs) et
spécialisée en Jeunesse et Young Adult. Et Constance a présenté le texte à
Jean-Paul Arif, le fondateur de Scrineo, qui lui a tout de suite donné sa
chance J
De nombreux « nouveaux auteurs » utilisent les plateformes
comme WattPad ou fyctia, ou bien font partie d’une communauté telle que celle
de Cocyclics… as-tu utilisé également ces outils d’écrivains ?
J’avoue
que je ne suis absolument pas passée par ces plateformes. J’ai fait mes
« armes » au sein de ma communauté d’auteurs, rencontrés lors des
ateliers d’écriture. Nous sommes une petite dizaine. Après la fin des ateliers,
nous avons continué à nous voir, à lire nos productions respectives, à les
critiquer (dans un objectif constructif). Et nous nous aimons beaucoup. Entre
nous, nous nous appelons « Les Ecriverons »… parce que c’est en
forgeant qu’on devient forgeron, et en écrivant qu’on devient… écriveron !
Beau
Néologisme ! Avec un tel univers à alimenter, as-tu le temps de
lire ? Si oui, quelles ont été tes plus belles découvertes littéraires en
2017 ?
Je
suis une dévoreuse de bouquins : lire me nourrit ! Mon gros coup de
cœur de l’année 2017 est pour l’auteure Christelle Dabos, avec les deux tomes
de La Passe-Miroir (j’ai commandé le
3ème tome pour la Saint-Valentin). Mais j’ai aussi découvert les
auteurs Scrineo, tous talentueux et bardés de prix : Rod Marty, Aurélie
Wellenstein, Estelle Faye, Carina Rosenfeld, Agnès Marrot, Cindy Van Wilder,
Loic Le Borgne, et j’en oublie, pardonnez-moi. Un bouquin dédicacé de leur
part, c’est quand même super émouvant !
Avant de terminer, où pourrons-nous te rencontrer en 2018 ?
2018
s’annonce en joie de ce côté-là ! Cela a commencé par la fête de lancement
de La Marque Rouge à la Halle Saint-Pierre, à Montmartre le 20 janvier, qui a
été un moment de pur bonheur.
Ensuite
en février, je serai les 2, 3, et 4, au
Festival du Film Fantastique de Gérardmer, invitée à participer au Grimoire, en
tant qu’auteure. Et je ferai une radio le samedi 3 février, sur le créneau de
14h à 15h, depuis la Médiathèque. La journaliste Marie-Ange Archambaud a choisi
de m’interroger sur le thème du rapport des auteurs aux youtubeurs J
Sinon,
mon agenda 2018 de salon n’est pas encore entériné. Je suis invitée sur des beaux
salons, mais je ne peux pas le dévoiler avant les annonces officielles !
UPDATE :
- 16 Mars à Livre Paris
- Du 13 au 15 Avril au Festival Le Livre à Metz
- Du 24 au 27 Mai aux Imaginales
- 16 Mars à Livre Paris
- Du 13 au 15 Avril au Festival Le Livre à Metz
- Du 24 au 27 Mai aux Imaginales
Sur quels réseaux sociaux peut-on te trouver ?
Je
communique essentiellement par Facebook, j’ai commencé à échanger sur
Instagram, et j’envisage d’ouvrir un blog d’auteur. Mais je suis encore en « apprentissage
de communication ». Entre janvier 2017, date de sortie de L’Aura Noire, et janvier 2018, sortie de
La Marque Rouge… se sont écoulés 12
mois d’une incroyable intensité : je pense qu’il me reste beaucoup à
apprendre pour améliorer ma visibilité sur les réseaux J
Je te remercie infiniment d’avoir participé à cette interview, je te
souhaite bonne chance pour le #PLIB2018 ainsi que pour la parution de ton
dernier roman « La marque rouge ».
Merci
de tout cœur, chère Petite Elfe, de m’avoir donné cette occasion de partage !
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