vendredi 13 décembre 2013

Le dernier magicien, de Megan Lindholm

A Seattle, on l'appelle le Magicien. C'est un anonyme, un sans-abri, qui lutte contre ses démons du Vietnam. Sa magie, c'est celle des petits riens du quotidien. Il a le Don. Il réconforte d'une parole, réchauffe le coeur de ceux qu'il rencontre. Mais son pouvoir est plus puissant qu'il ne le croit. Lui seul pourra, au péril de sa vie, sauver la ville d'un mal insidieux, d'une magie noire comme d'un goudron. Mais seulement s'il le décide...

Mon avis :

 Robin Hobb ne fait pas que des histoires de fantasy dans la lignée de l'Assassin Royal ou les Aventuriers de la Mer, deux de mes sagas favorites! Sous le pseudo de Megan Lindholm, elle se penche sur l'urban fantasy et nous livre ici une histoire sombre qui prend place dans la ville de Seattle.

Le dernier magicien, dont on ne connait le prénom que très tard, est un SDF qui passe ses journées à chercher quelques pièces pour boire des cafés et à trier les poubelles pour trouver un peu de nourriture. Il aime également s'asseoir dans les parcs. Il est un magicien, don qui s'est révélé suite à certains évènements, et son pouvoir est de dire la Vérité aux gens qui se confient à lui, sans mâcher ses mots ni mentir, et de nourrir les pigeons de la meilleure façon qu'il soit. Il vit dans un immeuble abandonné et son compagnon de fortune n'est autre qu'un chat, Thomas le noir. On découvre donc le quotidien de cet homme, pendant une longue partie du livre.

Il m'a fallu du temps pour rentrer dedans, malgré l'écriture fluide de l'auteur, mais le manque d'action pendant la première moitié du livre m'a fait sortir les rames. Surtout que j'étais partie assez sceptique sur ce roman qui n'a pas reçu de très bonne critiques sur la blogo.

Bref, après quelques éclaircissements auprès de Koré avec qui j'ai lu le livre, j'ai réussi à entrer dans l'intrigue une fois l'apparition de Mir, une ombre traquant le dernier Magicien, et contre qui, evidemment, il devra se battre. A partir de là, de nouveaux personnages comme Lynda entrent en jeu, et la fin s'est très vite lue et pour finir j'ai apprécié cette lecture, sans pour autant dire que je m'en rappelerai bien longtemps.

Le dernier magicien fait de la peine, on entre vraiment dans sa pauvreté et les difficultés auxquelles il doit faire face. J'ai bien apprécié Cassie, une autre magicienne, qui va soutenir le héros dans sa quête. On peut quelque part qualifier ce roman de voyage initiatique qui va amener le personnage central dans ses peurs les plus profondes. En parallèle, il faut également soulever le fait que Seattle prend une place à part entière et passe donc comme protagoniste principal au même titre que le héros. J'ai pu suivre les promenades citadines en me référant à Google earth afin de découvrir la ville autrement! Les quelques anecdotes sur Seattle sont vraies, ce qui apporte une note réaliste dans cet univers de magie.

En conclusion, ce livre n'apporte pas grand chose au lecteur si ce n'est de découvrir une nouvelle facette de cette auteure tant adulée par ses fans!  IL conviendra cependant à ceux qui aiment la fantasy urbaine assez sombre et les quêtes personnelles.

Si vous voulez un avis complémentaire, je vous invite à lire celui de Koko

1 commentaire:

  1. En fait, c'est Robin Hobb son pseudonyme. Puisqu'elle Megan est le diminutif de Margaret son prénom (et Lindholm est son nom de famille) :) Je sais que quelques lecteurs ont du des difficultés avec celui-ci, d'autres ont vraiment accroché (et je fais partie de ceux-là). C'est vrai qu'elle est douée dans divers registres et c'est toujours un plaisir de lire sa plume.

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