Paru le 29/03/2018
ISBN : 978-2-36740-582-7
332 pages
livre papier
Edition Scrinéo
Un récit psychologique sombre et violent sur le traumatisme, la résilience, la vengeance. Un roman initiatique magistral.
Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l’île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d’orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires.
Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses. Sa seule perspective d’avenir est de participer à la compétition de « l’homme-oiseau », afin de renverser l’équilibre des pouvoirs en place et de se venger.
Qui du maître ou de l’esclave va remporter la bataille ? Quel enjeu pour les habitants de l’île ? Quel est le prix à payer pour la victoire ?
Le roman le plus fort et le plus brutal d’Aurélie Wellenstein à ce jour.
Dès les premières pages, on est pris dans la frénésie de cette histoire. On suit l'histoire de Faolan, un homme devenu l'esclave du tyrannique Torok suite au massacre de sa famille dix ans auparavant...
On s'attache immédiatement à lui, qui rêve d'affronter son maître durant les prochaines sélections qui auront lieu dans quelques jours.
En quelques chapitres, on comprend le lien horrible qui relie Faolan à son maître. Torok est manipulateur, pervers, sans pitié, et rappelle à bien des égards le terrible Jeoffrey dans Game of Thrones (version télévisée, je n'ai pas lu la saga.)
Le roman s'étale sur quelques jours, et autant vous dire, il m'a été difficile de reprendre mon souffle, et de devoir poser le livre le temps de m'occuper de mon quotidien! Dès que j'avais un instant, je me plongeais dans ce récit car j'avais vraiment besoin de découvrir l'histoire de Faolan.
L'univers, est encore une fois, super bien décrit, avec une plume efficace et brutale, Aurélie Wellenstein nous immerge dans cet univers fantasy et nous entraîne à la découverte des différents clans, comme celui du bras de fer, de l'ours, de l'huitre ou de l'aigle, mais aussi sur cet île foisonnante et pleine de mystères.
Faolan va devoir affronter 9 concurrents, tous motivés par le pouvoir, la vengeance mais aussi par respect pour le Dieu Oiseau. Cette compétition remonte à 500 ans, et depuis, tous les 10 ans, se déroule un nouveau combat. C'est très sanglant, puisque le but de cette lutte est de gouverner sur le reste de leur pays pendant les 10 prochaines années, mais également de faire des sacrifices à leur Dieu, notamment au moment du banquet. On plonge en plein cannibalisme et certaines scènes font vraiment froid dans le dos. Aurélie écrit les actions avec brutalité, et cela fonctionne parfaitement sur le lecteur!
Tous comme les spectateurs des arènes, je me suis surprise à me trouver mal à l'aise, à vouloir savoir ce qui allait se passer, ces jeux de pouvoirs étant violents et malsains. et pourtant, je n'ai pu que rester vissée sur mon canapé pour découvrir la suite de son histoire!
"Le champion enfonça la lame de son poignard entre la cinquième et la sixième côte de son sacrifice. Le geste était précis, mainte et mainte fois répété en vue d'une exécution parfaite. Le sacrificateur ne devait pas abîmer le coeur : il lui faudrait ensuite l'extirper de la cage thoracique et le manger, encore palpitant, face à la foule."
Faolan est le personnage qui évolue le plus dans ce récit. Normal me direz-vous puisque c'est le personnage principal. Son psychologique est super bien développé. Tout au long des épreuves, on le voit combattre non seulement ses adversaires mais également la folie qui tente de d'emparer de lui. Après avoir vécu autant de traumatismes (et Aurélie ne prend pas des pincettes pour nous les décrire), on ne peut que comprendre son état mental. Et même si cela m'a fait peur plus d'une fois, même s'il a du prendre des décisions pas joyeuses, il ne pouvait en être autrement.
Et encore, j'imaginais une fin bien plus pessismiste.
Le Dieu Oiseau me fait penser à un conte cruel, les scènes sont très violentes et je n'ai pu m'empêcher de questionner Aurélie sur la qualité de ses rêves (^-^) J'ai aimé la façon dont elle nous fait prendre conscience du pouvoir de la religion, mais aussi la façon dont elle évoque le désespoir de certains combattants.
En bref, vous l'aurez compris, j'ai vraiment adoré ce récit qui m'a permis de m'éloigner quelques heures de mon quotidien!!
J'ai encore quelques romans d'elle dans ma bibliothèque, et je suis bien contente de les avoir sous la main pour pouvoir continuer d'explorer son écriture !
En attendant mon avis sur ses autres livres, vous pouvez toujours découvrir ce que j'ai pensé des loups chantants (bon concrètement, c'était l'un de mes plus beaux coups de coeur en 2016).
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