mercredi 24 août 2016

Elements T1 : The Air he breathes, de Brittainy Cherry

Tout le monde m'avait avertie au sujet de Tristan Cole.
- Garde tes distances avec lui, me disait-on.
- Il est cruel.
- Il est froid.
- Il est bousillé.

C'est facile de juger un homme sur son passé. De regarder Tristan et de voir en lui un monstre.
Mais je n'ai pas pu agir de la sorte. J'ai reconnu la désolation qu'il portait parce qu'elle était comparable à celle qui m'habitait, et je l'ai acceptée.

Lui et moi, nous étions des coquilles vides.
Nous étions tous les deux à la recherche d'autre chose. De quelque chose de plus. Nous voulions tous deux recoller les morceaux éparpillés de nos passés respectifs.

C'était peut être la condition pour que nous puissions finalement réapprendre à respirer.



Avant de commencer, je tiens à remercier les éditions Hugo & Cie pour l'envoi de ce service presse.

Très intriguée par le synopsis et la couverture, j'ai demandé à la maison d'édition de le recevoir, et je ne le regrette pas du tout!

Avant d'entrer dans les détails, il faut savoir que ce roman de plus de 400 pages se lit très vite, du fait qu'il est composé de nombreux dialogues. La voix est tantôt prêtée à Elizabeth, tantôt à Tristan.

Les deux personnages ont subi des drames, perdant respectivement leur conjoint, et enfant pour Tristan. Tandis qu'Elizabeth s'est enfuie un an avec sa petite fille chez sa mère, Tristan, lui est resté à Meadows Creek et s'est renfermé sur lui même, devenant une coquille vide et agressive. Il est d'ailleurs considéré comme la bête sauvage du village, et travaille dans une boutique ésotérique avec un patron marginal.

La rencontre des deux va se faire dans des conditions très particulières et stressantes. Mais au delà de ce fait, c'est Elizabeth qui va réussir à lire dans le regard de Tristan et va déceler tout de suite qu'il a vécu un gros malheur, son regard dévoilant les mêmes souffrances qu'elle.

Malgré les difficultés pour s'aborder, les deux vont apprendre à se connaitre, vont inconsciemment se séduire. On entre dans le schéma classique de la reconstruction de soi après un deuil, mais ne vous arrêtez pas à cela. En effet, l'histoire est bien plus complexe, les personnages vont se créer leur monde, qui peut sembler malsain mais qui pourtant leur fera du bien à un certain degré, jusqu'au retour de bâton. La réalité est difficile à affronter, alors que des sentiments puissants naissent entre eux.  De plus, les personnages ont autour de 30 ans et cela apporte aussi une autre expérience de vie sentimentale, ou d'expérience générale.


Les personnages secondaires ont aussi leur part importante. J'ai adoré la meilleure amie de Liz, qui a un franc parler et ne pense qu'à s'amuser sexuellement, la petite fille était adorable et très attachante, les parents respectifs très bien menés, et que dire de Monsieur Hensen, de Tanner ou encore des copines pestes façon Desperate Housewives... J'ai aimé tout ce petit monde, qu'il soit vile ou gentil, et cela s'est ressenti par la force des émotions.

The air he breathes est un tremplin émotionnel difficile à lâcher. J'étais tellement emportée par l'histoire que je n'ai absolument pas vu venir le twist qui m'a beaucoup secoué, même s'il peut paraître logique pour certains lecteurs, j'étais complètement passée à côté avant de l'apprendre! La fin est haletante et je n'ai pas pu le poser avant la dernière page, alternant larmes, lueur d'espoir et rage au cœur...



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