samedi 23 septembre 2017

PETIT BLANC, DE NICOLAS CARTELET

Dans l'espoir d'y trouver meilleure fortune qu'en France, Albert Villeneuve s'embarque pour un long voyage vers les colonies avec sa femme et sa fille. Il accoste seul à Sainte-Madeleine, son moral et ses espoirs noyés loin derrière lui.

Commence alors une nouvelle vie, faite d'alcool, de mensonges et de frustrations. Piégé sur cette île devenue prison, Albert fuit la folie vengeresse du sergent Arpagon. Sur la route du café, il cherchera la paix intérieure.

Petit Blanc est un conte cruel et onirique sur l’absence et les espoirs perdus. Nicolas Cartelet nous entraîne dans un monde où immigrés pauvres et peuples colonisés partagent les mêmes chaînes.




Mon avis : 

Petit blanc est l'histoire d'Albert Villeneuve, un homme parti avec sa femme et sa fille sur l'ïle Ste Madeleine pour acquérir des terres et faire richesse avec le café. Mais son rêve va tourner au cauchemar, et ce, dès le voyage maritime.
 Le lecteur bascule en 1895, à l'époque des colonisations, on découvre ainsi la suprématie des blancs (ici des français) venus conquérir les terres des noirs, des nègres pour parler comme dans le livre. On vit leur assouvissement, leur esclavagisme, mais on découvre aussi quelques tribus indigènes plus sauvages, et qui sauront faire preuve d'une grande solidarité envers Albert.


Nicolas Cartelet est historien de formation, et cela se ressent dans son histoire. Il a aussi été très touché par Louis Ferdinand Céline et glisse donc quelques références qui parleront probablement aux connaisseurs.

Petit blanc, c'est le rêve d'un homme pour qui tout s'effondre. On découvre sa chute, son désespoir, sa dépression, sa culpabilité, mais avec au fond de lui ce rêve qui tente d'éclore, auquel il essaye de s'accrocher. C'est dur, c'est sombre, c'est très bien écrit.

C'est un conte percutant, qui ne laisse pas le lecteur indifférent. Personnellement, j'ai souffert avec Albert, j'ai sombré dans sa folie, j'ai eu peur pour ses amis, j'ai ressenti la différence entre riches et pauvres, entre les ouvriers et les gouverneurs, j'ai detesté l'antagoniste du livre.

Petit blanc, c'est un récit qui m'a emporté de la première à la dernière page, mais je préfère vous aviser : pour le lire, il faut être dans un bon état d'esprit car cette histoire est cruelle. C'est un récit court, moins de 200 pages, qui évoque beaucoup de thématiques propre à l'Homme et à cette époque de l'Histoire.

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