lundi 2 octobre 2017

Une histoire des abeilles, de Maja Lunde

Un triptyque écologiste qui raconte l'amour filial à travers le destin des abeilles.Angleterre, 1851. Père dépassé et époux frustré, William a remisé ses rêves de carrière scientifique. Cependant, la découverte de l'apiculture réveille son orgueil déchu : pour impressionner son fils, il se jure de concevoir une ruche révolutionnaire.
Ohio, 2007. George, apiculteur bourru, ne se remet pas de la nouvelle : son unique fils, converti au végétarisme, rêve de devenir écrivain. Qui va donc reprendre les rênes d'une exploitation menacée par l'inquiétante disparition des abeilles ?
Chine, 2098. Les insectes ont disparu. Comme tous ses compatriotes, Tao passe ses journées à polliniser la nature à la main. Pour son petit garçon, elle rêve d'un avenir meilleur. Mais, lorsque ce dernier est victime d'un accident, Tao doit se plonger dans les origines du plus grand désastre de l'humanité.


  Biographie de l'auteur
Née en 1975 à Oslo, Maja Lunde a écrit des scénarios et des livres pour la jeunesse avant de se lancer dans la rédaction d' Une histoire des abeilles, son premier roman pour adultes, best-seller en Norvège et en Allemagne, et en cours de traduction dans une trentaine d'autres pays.

Mon avis : 


Les stories d'Instagram, c'est le mal, la tentation incarnée, surtout quand on prend plaisir à suivre des personnes telles que Pikobooks, et qui commence à nous parler avec beaucoup de passion du roman de Maja Lunde, paru aux Presses de la cité le 17 Août dernier, pour la rentrée littéraire.
J'ai été très intriguée par l'aspect écologique et environnemental, et lorsque j'ai vu que le roman était proposé sur NetGalley, j'ai fait ma demande pour le recevoir en partenariat.

Aussitôt reçu, aussitôt lu, j'étais bien trop curieuse de découvrir ce triptyque écologique.

Tout au long de ces 400 pages, nous allons découvrir trois personnages, à trois époques différentes et issus de 3 pays différents.
Tout d'abord, William, qui vit en 1851 en Angleterre. Cette homme est assez abattu par son quotidien, mais il va rapidement découvrir une passion pour l'apiculture et nous allons suivre la naissance de cet amour.
Georges, Ihoa, 2007 : Apiculteur, il tente à tout prix de léguer cet héritage à son fils, qui a cependant d'autres perspectives pour son avenir. Cette année marque un tournant important et déclencheur dans la suite de l'histoire, d'un point de vue écologique.
Tao, Chine, 2091 : Les abeilles ont disparu, et le gouvernement chinois a mis en place un nouveau métier : pollinisateur. C'est ce qu'exerce cette femme et mère de famille. Un métier difficile, usant, pour remplacer les abeilles.

Ce roman est basé sur deux axes de réflexion : Le premier : l'écologie, avec le développement de l'apiculture puis son effondrement au 21e siècle. Au fil de l'histoire, et à travers ces trois récits qui s'alternent d'un chapitre à l'autre, nous allons découvrir comment l'homme en est arrivé à ce stade. C'est percutant, ça fait réfléchir et ça donne encore plus envie de s'engager dans une démarche bio et écologique.
Le second : la famille. En effet, ces trois récits offrent une part importante à la famille, surtout à la filiation. Chaque protagoniste agit en fonction de leur fils, pour leur plaire, pour les encourager ou bien pour les sauver. C'est touchant, même si pour le coup, je dois avouer que j'ai légèrement détesté George et son côté trop entêté, obtus et fermé. Même si par moment on lui découvre une lumière dans ses yeux, il n'en reste pas moins une personne très froide avec ses proches, ayant pour seul interêt la pérennisation de ses ruches.

Les chapitres étant courts, je n'ai pas vu les pages défilées. Cependant, bien que les thèmes m'aient fortement interessé et que j'ai pu développer ma culture à ce niveau, j'ai été gênée par le manque de différence dans le langage de chaque personnage. Bien que très différents, je n'ai pas noté de démarcation dans leur parler, et j'aurai peut être aimé un peu plus d'exotisme selon les continents sur lesquels les histoires prenaient lieu.
Le récit en 2098 étant le plus à même à amener un changement, puisque l'on voit tout de même un début d'apocalypse, du moins une grande cission entre la ville et la campagne chinoise. Mais j'aurai aimé voir plus de description des lieux, des batiments, de façon à voyager et me transposer plus aisément dans ces différentes parties du monde.
Cela dit, ceci est vraiment un petit bémol qui n'enlève rien au fait que j'ai eu un réel plaisir à lire ce roman! Nous apprenons beaucoup de choses sur l'apiculture, le fonctionnement des abeilles, l'effondrement de la pollinisation, et de façon très accessible.

Je remercie NetGalley et les Presses de la Cité pour leur confiance.

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